Packaging cosmétique : quels sont les enjeux ?
Le packaging d’un cosmétique a autant voire plus d’impact que le produit qu’il contient. Un conditionnement adapté est indispensable pour garantir la conservation et la sécurité des crèmes, shampoings et savons lors de leur transport et de leur stockage. Quels sont les différents types de packaging cosmétique ? Existe-t-il des alternatives éco-responsables ? Dans cet article, nous décryptons les enjeux liés aux emballages des produits d’hygiène et de beauté.
L’emballage : une problématique globale
Les packagings présentent un problème dans tous les secteurs. Qu’il s’agisse de barquettes alimentaires, de cartons pour les colis postaux ou de bidons pour la lessive, nous consommons des emballages en grande quantité quotidiennement, parfois sans en avoir vraiment conscience. Notre attention est portée sur la qualité du produit sans toujours prendre en compte ceux de son contenant. Pourtant les emballages, comme tout objet manufacturé, ont un retentissement à chaque étape de leur cycle de vie, de l’extraction des matières premières à leur fin de vie en passant par leur fabrication et leur transport.
Le tri généralisé peut donner l’impression que les packagings ont de moins en moins d’impact. Pourtant, le recyclage est loin d’être satisfaisant. Alors que la quantité de déchets produits ne faiblit pas à l’échelle mondiale, seuls 9 % des 8,3 milliards de tonnes de déchets plastiques sont recyclés chaque année.
Le dernier bilan de l’ADEME sur le recyclage relève qu’en France, 64 % des déchets plastiques sont issus des emballages. En 2018, 43 % ont été incinérés pour produire de l’énergie. Seuls 24 % ont réellement été recyclés. De plus, une partie de ces déchets recyclables est exportée à l’autre bout du monde. Car cela est plus rentable que de les traiter en France. Certains se retrouvent déposés illégalement dans l’environnement, créant une pollution majeure, en Asie du Sud-Est notamment. Les packagings des cosmétiques n’échappent pas à ces problématiques.
Packaging cosmétique : état des lieux
L’industrie cosmétique emploie divers matériaux pour le conditionnement de ses produits d’hygiène et de beauté. Ils n’ont pas tous le même impact. Nous vous proposons un tour d’horizon des principaux types de packagings cosmétiques.
Les emballages plastiques
Le plastique est majoritairement utilisé pour les packagings en cosmétique conventionnelle comme dans le bio. Ses principaux avantages sont sa légèreté, sa robustesse et son étanchéité. Il est également malléable, autorisant de nombreux formats (bouteille, pot, flacon, film protecteur), et très économique. Mais c’est aussi le matériau posant le plus de problèmes. Sa matière première principale est le pétrole. Les conséquences néfastes de son extraction et de sa transformation ne sont un secret pour personne.
Les packagings en plastique représentent également un danger à l’usage en contaminant leur contenu. Plus un plastique est recyclé, plus il relargue de composants toxiques dans le produit qu’il contient. Cette aberration devrait nous pousser à exclure le plastique sous toutes ses formes des emballages alimentaires et cosmétiques. De plus, c’est en fin de vie le déchet le plus dévastateur pour l’environnement et la santé. Il envahit tous les écosystèmes planétaires, du 7ème continent de plastique au cœur des cellules des êtres vivants.
Les packagings en carton et en papier
Le carton et le papier sont utilisés comme emballage secondaire en particulier par la cosmétique de luxe. Ils sont de plus en plus employés comme packaging primaire notamment pour les savons, shampoings et autres produits solides. Ce matériau léger, économique, renouvelable et recyclable semble une bonne solution au premier abord. Pourtant, sa fabrication nécessite beaucoup d’eau. Son renouvellement très long n’est assuré que pour les forêts gérées durablement. Quand ce n’est pas le cas, le sourcing participe à la déforestation. De plus, les emballages en carton sont souvent plastifiés pour les rendre plus résistants et étanches.
Les conditionnements en verre
Le verre peut également être perçu comme un matériau vertueux. Il est solide, réutilisable et recyclable de nombreuses fois. Aucune migration ne se fait vers le produit contenu. Là encore, il présente pourtant des désavantages non négligeables. Sa fabrication demande du sable dont l’extraction impacte fortement l’environnement. Elle nécessite une consommation d’énergie très importante, son point de fusion étant à 1400 °C. Lourd, son transport émet plus de gaz à effet de serre. Enfin, la totalité du verre fabriqué n’est pas triée pour être recyclée représentant une perte de matière première. De plus, sa dégradation est extrêmement longue lorsqu’il est jeté dans la nature.
Les contenants en aluminium
Plus léger que le verre, l’aluminium est lui aussi réputé recyclable à l’infini. Cette idée est à nouveau à nuancer, car à chaque cycle une quantité de matière est perdue. De plus, c’est un matériau non renouvelable dont les stocks mondiaux sont restreints. Tout comme avec le verre, les packagings ne peuvent être composés d’un seul matériau. Ils sont souvent associés au plastique pour les couvercles ou les pompes.
Les packagings biosourcés
Les matériaux biosourcés sont issus de différentes matières premières végétales renouvelables (algues, cannes à sucre, maïs…). Des produits innovants, en plein développement, font leur apparition dans les emballages. Tous ne se valent pas et selon leur origine, ils peuvent poser certains problèmes. La culture du maïs pour la fabrication d’emballages entre en concurrence avec les cultures alimentaires. De plus, elle consomme beaucoup d’eau. La décomposition des matériaux biosourcés n’est pas toujours neutre non plus. Associés à d'autres composants, ils deviennent impropres au compostage. Des améliorations sont donc souhaitables en particulier concernant le sourcing et le transport des matières premières. Des recherches sont menées notamment par des start-up pour développer de nouvelles solutions. On note une résistance des industriels et des consommateurs d’ordre économique et logistique. Le surcoût des matériaux ainsi que les investissements nécessaires aux changements sur les chaînes de production sont répercutés sur le prix des produits. Ils représentent un frein important à l’expansion des packagings biosourcés.
Emballage des produits d’hygiène : une alternative durable
En cohérence avec ses valeurs, Margerie s’est tournée vers un partenaire pionnier dans la fabrication des emballages biosourcés. Ces packagings inédits sont éco-conçus et surcyclés. Ils sont fabriqués à partir d’un mélange de biopolymères issus de matières organiques telles que la bagasse de canne à sucre, déchet de la fabrication du sucre. Ses pots monomatériaux sont 100% biosourcés à partir de matière végétale sans aucun élément en plastique (couvercle, pompe, spray ou opercule). Ils peuvent être réemployés et supportent un lavage à moins de 45 °C qui permet de les réutiliser. À la fin de leur cycle de vie, ils sont compostables et biodégradables sans toxicité sur l’environnement. Cette solution représente aujourd’hui la meilleure alternative du biosourcé. Margerie développe des partenariats afin de minimiser l’impact du transport des matières premières de ses emballages, comme pour l’ensemble de ses ingrédients.
Un packaging adéquat est essentiel pour assurer la durabilité et la protection des produits d’hygiène durant leur transport et leur stockage. Les emballages cosmétiques posent un défi majeur en matière de pollution et de gestion des déchets. Leur recyclage est loin d’être optimal, et une grande partie se retrouve dans la nature. Face à ce constat, Margerie développe des conditionnements surcyclés et durables. Elle s’engage autant dans la composition de ses contenants que de ses contenus pour un produit 100 % végétal. Ces emballages sont non seulement écologiques, mais aussi fonctionnels et esthétiques, reflétant les valeurs de la marque.