Améliorer l’impact de l’industrie cosmétique : L’enjeu de la connaissance

Améliorer l’impact de l’industrie cosmétique : L’enjeu de la connaissance

Les cosmétiques regroupent l’ensemble des produits de beauté et d’hygiène. Chaque jour, des millions de personnes les utilisent. Cependant, l’accès à des informations fiables sur la composition de nos shampoings, savons, crèmes ou déodorants et leurs effets reste limité. Cette situation souligne l’urgence d’améliorer notre connaissance de l’impact de l’industrie cosmétique sur notre santé et notre environnement.

Des ingrédients dangereux toujours présents dans les cosmétiques

En 2023, les cosmétiques contiennent encore de nombreux ingrédients controversés. Après plusieurs scandales sanitaires (parabènes et phtalates notamment), on pourrait penser que les formules cosmétiques se sont améliorées. Pourtant, beaucoup de composants sont toujours issus de la chimie lourde. On y trouve des éléments irritants ou allergisants, des perturbateurs endocriniens et des actifs toxiques. En France, alors qu’une femme utilise en moyenne 6 à 7 produits d’hygiène et de beauté chaque jour, il est difficile de garantir l’innocuité des 60 à 140 substances qui les composent. 

De multiples ingrédients ont également des répercussions néfastes sur l’environnement. Certains sont qualifiés de polluants éternels, ayant contaminé de manière irréversible le cycle de l’eau. Quand ce ne sont pas les composants eux-mêmes qui sont dangereux, ce sont certaines techniques employées pour les fabriquer qui sont nocives. 

Le rapport sur la transition écologique de l’industrie des parfums et des cosmétiques, présenté en février 2022, met en lumière la nécessité pour cette industrie de repenser ses pratiques. « La filière cosmétique doit poursuivre et intensifier la profonde transition dans laquelle elle est engagée : elle ne doit plus seulement contribuer à la beauté et au bien-être de ses consommateurs sans détériorer leur santé ; elle doit désormais aussi limiter au maximum ses impacts sur l’environnement dans tous ses aspects. »

Une méconnaissance de l’impact de l’industrie cosmétique

Ce rapport relève le manque d’information sur les produits cosmétiques et leurs répercussions sur la santé et l’environnement. « … l’investissement le plus essentiel doit concerner le développement des connaissances sur l’impact environnemental des produits cosmétiques : connaissances générales sur les impacts des nombreux ingrédients utilisés, mais aussi connaissances de chaque entreprise sur chaque produit. »

La recherche scientifique dans ce domaine est encore insuffisante. Trop peu d’études ont été menées sur les répercussions environnementales, comme sur l’écotoxicité des constituants de nos produits d’hygiène et de beauté.

Des informations essentielles ne sont pas toujours connues de certains acteurs de la filière. Elles sont parfois sciemment ignorées pour des raisons commerciales. Les études scientifiques comme la modification des formules et emballages représentent un coût important pour les marques. Ce qui impacte leur rentabilité. La compréhension des effets des cosmétiques est pourtant indispensable pour mesurer objectivement leur impact sur les organismes et les écosystèmes. 

Des solutions qui manquent d’engagement

Face à cette opacité, le concept de « Clean Beauty » a émergé sous l’impulsion des consommateurs réclamant des cosmétiques plus propres. De nombreuses marques essaient de s’adapter en modifiant leurs ingrédients, en repensant leurs emballages ou en prônant la transparence. Mais si certaines entreprises font de réels efforts, beaucoup se contentent de verdir leur image sans véritable remise en question. 

La clean beauty surfe ainsi allègrement sur le succès du greenwashing. Les slogans « 100 % naturel », « d’origine végétale », « respectueux de la nature », sont souvent utilisés de manière trompeuse pour améliorer la perception des marques auprès du public. Certains industriels vont encore plus loin en inscrivant la mention « bio » sur des produits qui ne le sont pas vraiment.

Il est difficile pour l’acheteur de démêler le vrai du faux, sans se laisser influencer par un marketing mettant l’accent sur le « naturel ». Des labels existent pour aider les consommateurs. Cependant, il ne faut pas oublier qu’ils sont financés par l’industrie cosmétique elle-même. Si les produits labélisés bio ont réduit le nombre d’ingrédients à risque, certains d’entre eux contiennent toujours des substances controversées, sensibilisantes ou irritantes. Aujourd’hui, le secteur de la cosmétique n’offre pas à ses clients une information sûre et transparente. Il appartient toujours aux consommateurs de se documenter pour avoir accès à des données fiables.

Une nécessité d’évolution pour l’industrie cosmétique 

Il est donc impératif que l’industrie cosmétique opère une transition écologique significative. Cela nécessite une amélioration de nos connaissances et la diffusion d’informations transparentes et fiables. C’est ainsi que le secteur pourra fabriquer des produits de soins et d’hygiène véritablement sains pour notre santé et la biodiversité. 

 C’est dans ce contexte qu’est née Margerie. En devenant la première entreprise cosmétique française à but non lucratif, inscrite dans l’économie sociale et solidaire, nous affirmons notre engagement sincère et désintéressé pour la Nature et contre le greenwashing. En poursuivant un autre but que le partage de bénéfices aux actionnaires, nous garantissons le respect de ces valeurs. Nous nous efforçons d’améliorer notre connaissance de l’impact sur la santé et l’environnement de chacun de nos ingrédients, depuis leur production jusqu’à leur décomposition dans la nature. Nos sources d’information sont fiables s’appuyant sur des études indépendantes ou provenant du monde associatif. La recherche, la transmission et la transparence sont au cœur des missions de notre marque.

En améliorant les connaissances sur l’impact de l’industrie cosmétique, il est possible de contribuer à la transition écologique de ce secteur. Margerie participe activement à cette démarche en partageant des informations fiables et transparentes. Nous souhaitons non seulement proposer des produits de grande qualité, mais également initier un véritable changement : « prendre soin de nous tout en préservant notre santé et notre environnement ». 

Sources : 

Rapport sur la transition écologique de la filière parfums et cosmétiques

Qu’est-ce que l’économie sociale et solidaire